Le «crime d'apartheid» désigne les actes inhumains,
commis en vue d'instituer ou d'entretenir la domination
d'un groupe racial d'êtres humains sur n'importe
quel autre groupe racial d'êtres humains
et d'opprimer systématiquement celui-ci.

Convention internationale sur l'élimination et la répression du crime d'apartheid.

Qu'est-ce que l'Apartheid ?

Déclaration suisse «Apartheid Free Zone»

Nous nous déclarons Apartheid Free Zone, zone libre d’apartheid israélien.

Nous refusons de collaborer avec le régime d’apartheid établi par le gouvernement israélien sur le peuple palestinien (personnes réfugiées, vivant en Israël ou dans le territoire palestinien occupé).

Par conséquent, nous appelons et nous nous engageons à :

  • ne pas acheter ni vendre des produits créés dans les conditions du régime d’apartheid
  • ne pas coopérer avec les entreprises et les institutions gouvernementales et non gouvernementales israéliennes contribuant au maintien d’un régime d’apartheid, ainsi qu’avec les compagnies transnationales qui tirent profit de cette situation illégale
  • ne pas investir dans ces entreprises et institutions
  • rejeter les projets culturels, académiques ou sportifs visant à détourner l’attention du crime d’apartheid
  • ne pas normaliser les relations avec un régime qui pratique systématiquement l’oppression, la privation des droits du peuple palestinien et le racisme.

Pourquoi ?

  • Parce que l’apartheid est une forme extrême et systématique de racisme institutionnalisé.
  • Parce que l’exemple de la lutte anti-apartheid de l’Afrique du Sud nous inspire.
  • Parce que les Palestinien.ne.x.s nous demandent de soutenir leur lutte anti-apartheid.
  • Parce que le rapport d’une commission de l’ONU du printemps 2017 fournit des preuves détaillées du régime d’apartheid israélien.
  • Parce que nous refusons de faire partie d’une culture de l’impunité et de fermer les yeux lorsqu’un État ou une entreprise viole systématiquement les droits humains et le droit international.
  • Parce que nous ne garderons pas le silence face à l’injustice et à la discrimination.
  • Parce que nous nous considérons comme acteur.ice.x.s du changement social.
  • Parce que nous condamnons toutes les formes d’oppression, de domination, de discrimination et de racisme, notamment l’antisémitisme, l’islamophobie, le racisme anti-noir, l’homophobie, la transphobie.
  • Parce que ces luttes et celle pour l’autodétermination sont étroitement liées.
  • Parce que nous voulons contribuer à la décolonisation de ce monde..

A l’exemple de la solidarité internationale qui a participé à la chute du régime d’apartheid en Afrique du Sud, nous inscrivons notre solidarité dans la lutte qui mettra fin au régime d’apartheid en Israël !

Créez une zone libre d’apartheid israélien !

CARTE

Le CinéluxLe SilureBADIL Genève
La Centrale Sanitaire Suisse Romande (CSSR)La MakhnoLes Internationalistes Tunisien.ne.s en Suisse
Fournil de DrizeLibrairie AlbatrosPôle Sud center socio-culturel de l’Union Syndicale Vaudoise
Association Xénope/Maison collective de MalagnouCafé GavrocheCafé La Rebelle
Association MetroBoulotKinoConférence Universitaire des Associations d’Etudiant.e.x.s (CUAE)Ligue suisse des droits de l’Homme (LSDH) Genève
BDS GenèveCollectif Perce-FrontièresCollectif Urgence Palestine (CUP) Genève
Mouvement érythréen de GenèveCETIMFerme de La Touvière
Rencontres cinématographiques Palestine: Filmer C’est Exister – PFC’EGroupe pour une Suisse sans armée (GSSA) GenèveLe domaine des Hutins
LibrAdioAssociation AchilléeAssociation Bolivia Plurinacional CH
Outrage CollectifADES, Association des étudiant-e-s de la Haute école en travail social Genève (HETS)UNIA Genève
Club Populaire de Sports de Combat (CPSC)Cave 12Congreso de los Pueblos, capitulo Suizo
Ciudadanías libres ColombiaForum International de Victimes du conflit colombien (comité suisse)Solidarité Tattes
La Grève du Climat GenèveAssociation Semences de paysL’Atelier
La CalebasseUniversité Populaire Africaine en Suisse (UPAF)Carrefour de réflexion et d’action contre le racisme anti-Noir (CRAN)
Les Foulard VioletsFaites des VaguesMeghterbin Mejtemiin GE
Cinéma CDDAssociation La GalerieSSP Genève
FIAN SuisseLa CIGÜELe Club Alpin Populaire
Asile LGBTIQ+Buvette de l’ilot 13Collectif Engageons les Murs
Editions ClinamenEspace d’art one gee in fogPlayground-platform
Brasserie du VirageCollectif LIMBO, collectif de curateurQueer International Student Assembly (QISA)

CherishCollectif Sud Global 
Le tournoi de foot antiraciste 
Archicouture
Crache Papier 
Galerie Forde 
Azzurro Matto
Le cheveu sur la soupe
Le Rez
Le Zoo
Radio Usine
Reklam / Ladiff
Cinéma Spoutnik
Studio coffre fort
Studio des forces motrices
Théâtre de L’Usine
Urgence Disk
Syndicat SUD étudiant.e.s et précaires
La Coutellerie
Common Ground – Summer League Basketball
Collectif Kiboko
BDS Lausanne
CUP Vaud

L’Usine – Centre culturel autogéré
Parrainages d’Enfants de Palestine Festival Les UrbainesDuplex
le petit paradis à FribourgFC Hardegger Football Club Cherish
Festival Cinéma Jeune PublicImprimerie BahnhofstrasseLe Fesses-tival
Librairie Fahrenheit 451Espace autogéré de LausanneAshtanga Shala Geneva
Cap indigo – Commerce équitableAssociation Grand Conseil de la NuitFestival Face Z
Association Festival ArchipelAssociation Picto

L’apartheid israélien au quotidien

FAQ

Avec la campagne Apartheid Free Zone (AFZ), en français Zone libre d’Apartheid israélien, nous soutenons la création d’espaces exempts de racisme et de toute forme de discrimination. Inspirée par la lutte contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud, la campagne veut créer des espaces qui rejettent fermement tout lien avec l’apartheid israélien. Nous voulons empêcher les espaces qui nous sont chers de coopérer avec les entreprises et les institutions qui contribuent à la préservation d’un régime d’apartheid. En signant notre déclaration, les collectifs, les mouvements, les associations, les cafés, les bars, les magasins, les entreprises, les institutions culturelles, les syndicats, les institutions sportives, les coopératives, les centres sociaux, les librairies, les restaurants et autres lieux culturels s’engagent à refuser tout soutien au régime d’apartheid israélien.

La campagne vise à contribuer à la fin du régime d’apartheid israélien. La création d’une zone libre d’apartheid constitue un signal en faveur de l’égalité des droits pour tou-te-x-s les habitant-e-x-s vivant en Israël/Palestine, indépendamment de leur origine ethnique ou religieuse, de leur sexe, genre ou orientation sexuelle.

La pression internationale a soutenu de manière décisive la lutte de la population noire pour l’égalité et a contribué à la chute du régime raciste de l’apartheid sud-africain. Aujourd’hui, les Palestinien-ne-x-s appellent la société civile internationale à faire pression sur l’État d’Israël jusqu’à ce que leurs droits fondamentaux soient reconnus. Être une zone libre d’apartheid israélien n’est pas seulement une déclaration de principe contre le racisme et un acte de solidarité, cela a des effets concrets : rendre visible aux yeux de tou-te-x-s cet apartheid du 21ème et exercer une pression publique sur les institutions et les entreprises pour qu’elles cessent d’être complices du maintien de l’apartheid israélien.

Oui. L’inspiration de notre campagne vient d’Espagne. Depuis 2015, il existe de nombreuses zones libres d’apartheid de différentes tailles – de magasins de bicyclettes à des communautés entières. Des parlements municipaux ont adopté des résolutions excluant les institutions et les entreprises du financement et des marchés publics lorsqu’elles participent aux violations israéliennes des droits de l’homme et du droit international. Des campagnes similaires ont été lancées en Italie, en Belgique, en Norvège, au Portugal et en Grèce.

Le terme apartheid vient d’Afrique du Sud et décrit le système de discrimination raciale qui y existait jusqu’en 1994. La Convention internationale sur l’élimination et la répression du crime d’apartheid (1973), définit ainsi le crime d’apartheid:

La définition juridique de l’apartheid s’applique à toute situation, quel que soit le pays, si les trois éléments suivant coexistent:

  1. Là où deux groupes raciaux différents peuvent être identifiés, avec un groupe subordonné à l’autre. À noter que «tout groupe identifiable» constitue un groupe racial en droit international.
  2. Là où des «actes inhumains» sont commis contre le groupe subordonné.
  3. Là où ces actes sont commis systématiquement dans le cadre d’un régime institutionnalisé de domination d’un groupe sur l’autre. Ainsi c’est le caractère systématique qui permet de faire la distinction entre la pratique de l’apartheid et d’autres formes de discrimination raciale.

Oui car :

  • deux groupes différents peuvent être identifiés, avec un groupe subordonné à l’autre: Israël fait clairement cette distinction entre les personnes de confession juive et les autres (20% de la population). A la différence de tous les autres pays,l’État d’Israël fait une différence entre la citoyenneté et la nationalité. Tou-te-x-s les habitant-e-x-s ont droit à la citoyenneté, mais seules les citoyen-ne-x-s de confession juive peuvent obtenir la nationalité.
  • des «actes inhumains» sont commis contre le groupe subordonné: il y a une oppression et une discrimination systématique envers les Palestinien-ne-x-s.
  • cette oppression est institutionnalisée: la Nouvelle Loi Fondamentale, votée par le parlement israélien en juillet 2018, fait des citoyen-ne-xs qui ne sont pas de confession juive, des citoyen-ne-xs de second rang.
  • Un rapport de l’ONU, publié en 2017, a examiné la situation de la population palestinienne sous occupation israélienne et a conclu qu’Israël est coupable du crime d’apartheid (Tilley & Falk)

Non, le Territoire occupé n’est qu’une partie du crime d’apartheid. L’apartheid israélien est fondé sur un système de domination de toute la population palestinienne où qu’elle soit : dans le Territoire palestinien occupé (Cisjordanie, et Gaza), à Jérusalem Est, en Israël-même et à l’étranger où résident 5 millions de réfugié-e-s. Cette division de la population palestinienne, où chaque partie est soumise à des lois discriminatoires différentes, garantit la domination des citoyen-e-s de confession juive sur les autres habitant-e-s.

Le but fondamental de ce système d’apartheid est d’expulser le plus possible de Palestinien-ne-x-s de leurs terres afin d’agrandir la Terre d’Israël (Eretz Israël) de la Méditerranée jusqu’au fleuve Jourdain. Par la confiscation continuelle de leurs terres en Cisjordanie, les Palestinien-ne-x-s sont de plus en plus forcé-e-s d’habiter des villes «bantoustans » et deviennent une main-d’œuvre bon marché et corvéables. Israël construit de plus en plus de colonies illégales sur des terres palestiniennes confisquées afin de pallier à la crise du logement en Israël. Israël encourage également des entreprises israéliennes à s’installer sur ces terres en offrant de multiples avantages fiscaux. L’installation de colonies, d’entreprises et de zones militaires a pour but de pérenniser l’occupation et le nettoyage ethnique. La fragmentation géographique de la Cisjordanie rend précaire la vie économique et sociale palestinienne.

L’apartheid peut prendre des formes différentes. Les combattant-e-x-s sud-africain-e-x-s de l’apartheid faisaient déjà la distinction entre ce que l’on appelle le «petit apartheid» et le «grand apartheid». Le «petit apartheid» ou «apartheid mesquin» est le côté le plus visible de l’apartheid, par exemple la séparation des écoles ou des bus selon la race. Le «grand apartheid» renvoie à l’exclusion raciste sous-jacente d’une partie de la population des processus et des institutions politiques, de l’accès aux ressources et des droits politiques. Une telle discrimination systématique a lieu en Israël.

Bien que les Palestinien-ne-x-s de citoyenneté israélienne puissent voter, leur vote n’a aucune influence sur les processus politiques décisifs, en partie parce que les parlementaires palestinien-ne-x-s sont une minorité isolée. Un rapport d’Amnesty International montre que leurs droits politiques sont systématiquement violés, par exemple en excluant les parlementaires palestinien-ne-x-s élu-e-x-s s’il-elle-x-s ont des opinions que la majorité du parlement n’approuve pas. Ainsi, le « discours démocratique » n’est qu’une farce. Pour changer la Loi Fondamentale de 2018, il faudrait avoir la majorité absolue à la Knesset (parlement israélien). Ainsi les élu-e-x-s palestinien-ne-x-s n’ont aucune possibilité de mettre fin à cette politique d’apartheid.

Non. Dans la Déclaration suisse AFZ, nous prenons clairement position contre toute forme de racisme. La campagne n’est pas dirigée contre des individus et certainement pas contre les Juif-ve-x-s en Israël/Palestine ou ailleurs. La campagne est dirigée contre le régime israélien d’apartheid et contre les entreprises et les institutions qui le soutiennent. La campagne s’oppose farouchement à l’antisémitisme, car l’antisémitisme est une forme de discrimination et doit donc être combattu.

Nous serons ravi-e-x-s de recevoir un message